Généathème de juin : des Ancêtres - Sosa 61

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Le généathème de juin est une sorte de roulette russe des ancêtres. Via le générateur  de nombre aléatoire mis en ligne par Sophie Boudarel, je me suis vue attribuer le numéro 61. Il s'agit de Lucia Astiz, mon ancêtre qui vivait de l'autre côté des Pyrénées, au pays de la langue de Cervantes. De mes origines espagnoles, je ne savais que peu de choses avant d'entreprendre mes recherches généalogiques. Uniquement que mon arrière-arrière-grand-père s'appelait Marcelino et qu'il avait un penchant mystique selon la légende familiale. C'est de sa mère dont il s'agit et c'est également par elle que j'ai entamé mes recherches en Espagne.

Le premier document officiel sur lequel je découvre son prénom est celui de l'acte de mariage de Marcelino qui épouse Quitterie Ehuhants le 25 juin 1873 à Bunus (Pyrénées-Atlantiques). J'y apprends qu'elle est toujours en vie, qu'elle est âgée de soixante-six ans et qu'elle est journalière. Elle n'est pas présente mais elle envoie son consentement qui est rédigé par le juge municipal d'Irañeta (Navarre). Son époux Gregorio est alors décédé depuis quatre ans
Sur Geneanet, je trouve grâce à un relevé effectué par une personne enregistrée sous le pseudo de colgnecm1500693 que Gregorio et Lucia se seraient mariés le 25 août 1828 à Lekunberri. Mais ce relevé ne me suffit pas. Je souhaite avoir une preuve tangible et palpable : leur acte de mariage, ou tout du moins, une copie.
Après quelques recherches je prends connaissance du fait que les diocèses de la communauté autonome du Pays basque espagnol ont mis en ligne leurs registres de baptêmes, mariages et sépultures. Cependant la communauté forale de Navarre n'est pas concernée par cette démarche. J'ai échangé sur un des forums de Geneanet et une personne m'a transmis les informations nécessaires pour que je puisse entreprendre mes premières démarches auprès des archives ecclésiastiques de Pampelune. C'est en 2015 que commencent mes échanges avec María del Juncal Campo Guinea qui est en charge de la section microfilms. Chaque recherche est payante et le prix varie en fonction du temps nécessaire à la recherche du ou des acte(s) demandé(s) et du nombre d'actes à photocopier, plus l'envoi postal. Ce premier acte me coûte 5,50€, cela me semble dérisoire, je touche désormais presque du doigt mes origines espagnoles. Quatre ou cinq jours après nos derniers échanges, je recevais dans ma boite aux lettres l'acte de mariage.

Archivo diocesano de Pamplona, Lecumberri / Leknberri, Libro : casados / Fechas : 1604-1875 / Folio página : 96 vuelto / Rollo : 710 / Item : 2

A la lecture de cet acte, je découvre que Lucia est la fille de Fermin et María Josefa Gartiarena et que son époux Gregorio Olasagarre est le fils de Martin et María Catalina Lacunza. Tous deux ont déjà perdu leurs parents respectifs au moment de la célébration de leur union. Lucia est originaire du village de Villanueva de Arraquil / Hiriberri et Gregorio d'Irañeta. Leur mariage est célébré à Lecumberri / Lekunberri dans l'église San Martin.


Les relevés effectués par colgnecm1500693 s'avèrent être une mine d'or. Grâce à eux, je peux reconstituer la famille dans sa globalité. Je prends le parti de demander uniquement les actes concernant mes ascendants directs et non les collatéraux. Si je me fie aux informations mises en ligne, en onze ans, Lucia et Gregorio ont eu neuf enfants : cinq filles et quatre garçons. 

Maria Ramona Cardula Olasagarre o 22 octobre 1829 - Irañeta, Navarre (ES) 
Juana Martina Olasagarre o 13 avril 1831 - Irañeta, Navarre (ES)
Maria Ysabel Olasagarre o 7 novembre 1833 - Irañeta, Navarre (ES)
Juan Martin Olasagarre o 16 mars 1837 - Irañeta, Navarre (ES)
Xavier Maria Olasagarre o 8 octobre 1839 - Irañeta, Navarre (ES)
Francisca Antonia Olasagarre o 3 juin 1842 - Irañeta, Navarre (ES)
Juan Francisco Olasagarre o 3 avril 1844 - Irañeta, Navarre (ES)
Marcelino Olasagarre o 27 avril 1846 - Irañeta, Navarre (ES)
Manuela Josefa Olasagarre o 24 avril 1850 - Irañeta, Navarre (ES) 

Entre 1872 et 1873, son fils Marcelino (Sosa 30) quitte précipitamment l'Espagne, suite à la Troisième Guerre carliste qui éclate. Quelle a été sa position dans ce conflit ? Je l'ignore et je pense que c'est une question à laquelle je n'obtiendrai pas de réponse. Quant à Lucia, elle a été spectatrice des trois guerres carlistes qui secouèrent l'Espagne au XIXe siècle. Jusqu'à quel point sa famille fût-elle affectée ?

Quelques mois plus tard, une alerte automatique m'informe qu'un nouveau relevé est mis à disposition. Il concerne l'acte de baptême de Lucia. Elle est née le 13 décembre 1806 à Villanueva de Araquil / Hiriberri. J'échange à nouveau avec María del Juncal Campo Guinea et quelques jours plus tard je reçois chez moi l'acte de baptême de Lucia. 

Archivo diocesano de Pamplona / Libro : bautizados / Fechas : 1601-1835 / Folio página : 195 vuelto / Rollo : 642 / Item : 11

La particularité des actes de baptêmes espagnols réside dans le fait que les informations relatives aux grands-parents y sont mentionnées - un acte, trois générations. Les grands-parents paternels de Lucia s'appellent Juan Miguel et Maria Angela Martirena, tous deux sont également originaires de Lecumberri. Ses grands-parents maternels quant à eux se prénomment Juan et Juaquina Urdiñarrain, lui est originaire d'Ezcurra et elle d'Areso. 



Peu-à-peu, mes ancêtres revêtent leur(s) prénom(s) et nom et des cartes s'esquissent. Je ne sais pas quand est décédée Lucia, ni dans quel village. Sa branche est à travailler, il ne me reste plus qu'à espérer et qu'à attendre que des relevés soient mis en ligne sur Geneanet ou via l'association Antzinako qui est également une ressource importante dans le cadre de mes recherches basques espagnoles.

Commentaires

  1. Bravo pour ces découvertes de vos origines espagnoles. Les miennes sont bloquées du fait des destructions de certains registres de certaines paroisses. Mais en vous lisant cela me redonne de l'espoir de peut-être découvrir des actes que je pensais perdus.

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    1. Bonsoir Noélia, merci pour votre message. En effet, les recherches généalogiques en Espagne s'avèrent plus complexes qu'en France, d'autant plus que l'Eglise garde consciencieusement ses registres, ce qui est frustrant. Je vous souhaite de trouver l'élément qui vous aidera à débloquer vos recherches. Bon courage !

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